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Valentin GONDOUIN monte 2 fois sur la "boîte" européenne à Bruxelles


Publiée le par FRANCK CLOTET

Dans le semi-marathon emmené par son pote d'entraînement Jimmy GRESSIER, il a su tirer intelligemment son épingle du jeu pour arracher cette belle médaille de bronze assortie de l'or par équipe!

Valentin GONDOUIN monte 2 fois sur la "boîte" européenne à Bruxelles
Championnats d’Europe de running : Gressier, Gondouin et les Bleus triomphent
 

Jimmy Gressier a décroché le titre sur semi-marathon à Louvain, dans la banlieue de Bruxelles, à l’issue d’une démonstration de force. Seul en tête pendant quasi toute la course, il a longtemps été sur les bases du record d’Europe et a franchi la ligne d’arrivée en 59’45’’, soit son chrono de référence amélioré d'une seconde. Avec la médaille de bronze de Valentin Gondouin (1h01’54’’) et l’or par équipes, les Bleus ont vécu une matinée de rêve.

Les Belges savent bien faire les choses. Alors, sur la place centrale de Louvain bordée de maisons typiques en brique rouge, des stands en rangs serrés de frites et de boissons ambrées attendaient les coureurs à l’arrivée du semi-marathon, qu’il s’agisse des participants aux championnats d’Europe de running ou du grand public, qui s’élançait quelques dizaines de secondes après eux. Jimmy Gressier, lui, n’avait visiblement pas envie de faire la queue. Et connaissait par cœur son menu local : « J’ai hâte de boire une bonne bière, de manger des frites, une fricadelle et une waffle en dessert », dira-t-il d’ailleurs après la course.

Il a donc pris la tête des opérations dès le coup de feu du starter. Avec uniquement sur le porte-bagage Valentin Gondouin, le Norvégien Awet Kibrab et l’Irlandais Efrem Gidey. Si son camarade d’entraînement a rapidement et avec sagesse ralenti le rythme, les deux derniers nommés ont tenté de s’accrocher. Ils ont cédé une première fois dans la côte très pentue de 300 mètres placée au bout de seulement trois kilomètres, avant de revenir. Mais le rythme de folie imprimé par le Tricolore - 13’52’’ au 5e km, 27’50’’ au 10e, a fini par leur faire lâcher prise à tour de rôle, et Kibrab, le dernier à avoir pu prendre la foulée du Nordiste du Boulogne-sur-Mer AC, a baissé pavillon après seulement sept bornes.

Un franchissement de steepleur à l’arrivée

Le début d’un long cavalier seul du Français, sur les bases du record national et d’Europe du Franco-Suisse Julien Wanders (59’13’’). « Je suis un coureur d’instinct. On a beau me dire ce qu’on veut avant une course, quand j’ai décidé quelque chose dans ma tête et que les deux fils se touchent, ça part, souriait Jimmy Gressier quelques minutes après l’arrivée. J’ai essayé de faire mal tout de suite à mes adversaires. » D’une grande aisance et la foulée fluide jusqu’à mi-effort, lunettes de soleil blanches sur le nez, l’élève d’Adrien Taouji à l’Insep a dû serrer les dents lors de la deuxième partie de course, face au vent le long de grandes lignes droites, puis dans les montées au programme des trois derniers kilomètres. Le record continental attendra - « Il faut respecter ce chrono de 59’13’’, qui est quand même monstrueux. Je sais que j’ai les capacités de le faire dans une grosse course avec des adversaires » - mais pas la médaille d’or. Car en coupant la ligne d’arrivée une seconde sous son record personnel en 59’45’’, avec à la clé un franchissement de la banderole à la manière d’un coureur de steeple, une distance qu’il compte mettre à son programme cet été - il a écrit la plus belle page de sa carrière sous le maillot bleu à bientôt 28 ans. « C’est mon premier titre chez les seniors et c’est le début de belles choses », savourait-il.

 

Le bonheur était total puisqu’il avait pu assister aux premières loges, un peu plus de deux minutes après son arrivée, à celle de Valentin Gondouin. Derrière Kibrab, 2e en 1h01’08’’, le Normand de l’EA Mondeville-Hérouville a bataillé jusqu’au sprint final avec Gidey, sur lequel il est revenu à deux kilomètres de la fin. Un finish dont il est sorti vainqueur, pour, en 1h01’54’’, ouvrir son palmarès avec cette superbe médaille de bronze, et tomber dans les bras de son aîné qu’il côtoie au quotidien à l’entraînement. « Le scénario a décuplé mes émotions, appréciait l’athlète de 26 ans. J’avais en point de mire Gidey mais j’ai eu du mal à revenir. Quand ça a été le cas, je me suis dit que je n’avais pas fait tout ça pour rien. C’est un gros cap de passé. Le plus dur est de confirmer en championnats et c’est fait ! Le début d’année est incroyable, ça ne donne que des ailes pour la suite. »

Augusto et Montoya n’ont rien lâché

 

La joie, ce samedi matin dans la banlieue est de Bruxelles, ne se partageait pas qu’à deux mais à quatre. Car La Marseillaise a retenti deux fois, alors que les concurrents de l’épreuve populaire continuaient à passer la ligne par grappes, à quelques dizaines de mètres. Les Bleus ont en effet été sacrés champions d’Europe par équipes. Bastien Augusto, victime d’une défaillance dans les quatre derniers kilomètres, n’a rien lâché et s’est classé 15e en 1h02’58’’, quelques secondes devant Raphaël Montoya (16e en 1h03’16’’). De quoi l’emporter haut la main en 3h04’37’’ devant l’Espagne (3h07’30’’) et l’Italie (3h08’42’’), le classement étant établi à partir des chronos des trois meilleurs athlètes de chaque collectif. Et c’est tout le clan tricolore - y compris Mélanie Allier, seule Française en lice chez les femmes et qui n’a pas démérité en terminant 12e en 1h13’05’’, qui pouvait être ivre de bonheur, dans la capitale belge de la bière.

Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
 

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